Extrait de la chronique :
« La chronique Point de mire reflète la position d’Action patrimoine dans certains dossiers chauds. Cet hiver, elle se penche sur la pratique du façadisme et ses répercussions sur la préservation du patrimoine bâti.
Dans le domaine du patrimoine bâti, les approches de conservation ont grandement évolué et se sont diversifiées au fil des décennies. Si certains architectes, dans leurs projets de réhabilitation patrimoniale, ont privilégié l’unité stylistique entre le bâtiment d’origine et l’intervention contemporaine, d’autres ont opté, à l’inverse, pour une approche où l’ancien et le moderne cohabitent d’une manière contrastée.
À travers ces différentes pratiques, on constate également la persistance du façadisme, qui consiste à construire un bâtiment neuf à partir d’un bâtiment patrimonial, tout en ne conservant que la façade de ce dernier. Pensons ici, entre autres, à l’intégration du clocher de l’église Saint-Sauveur au CHUM de Montréal ou à l’aménagement du centre de création multidisciplinaire Ex Machina à partir de la caserne Dalhousie.
L’actualité patrimoniale est ponctuée, de manière récurrente, par l’achat d’églises et de leur terrain par des promoteurs qui souhaitent y développer des projets immobiliers d’envergure. Devant les craintes de la population de voir disparaître le monument, la possibilité d’en conserver la façade afin de l’intégrer au futur projet est souvent évoquée, sous le couvert d’un discours propatrimoine. Bien que cette approche soit couramment présentée comme la solution à la démolition complète, l’engouement pour le façadisme pose un réel problème en ce qui a trait à la préservation du patrimoine. »
Pour visiter le site internet d’Action patrimoine…
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